Le premier ministre du Québec a l'intention de prendre les mesures qui s'imposent pour permettre aux enseignants des commissions scolaires de s'exprimer librement. Lors d'un entretien avec Paul Arcand sur les ondes du 98,5, François Legault a repris les propos de son ministre de l'Éducation : « Si on veut corriger les problèmes, il faut être au courant des problèmes », a-t-il dit.

À propos des reportages de La Presse dévoilant que la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) a entrepris des démarches pour congédier Kathya Dufault - une enseignante qui a parlé des élèves en difficulté - le premier ministre a déclaré qu'il faut laisser les enseignants s'exprimer.

« C'est une approche inacceptable. Vous savez qu'on va abolir les commissions scolaires, les commissaires vont être remplacés par un conseil des parents. Je fais confiance aux parents pour arrêter cette chasse aux sorcières. »

L'entretien à l'émission radiophonique matinale a aussi été l'occasion d'aborder plusieurs thèmes en rafales : SNC-Lavalin, péréquation de 13 milliards au Québec, cannabis à 21 ans, signes religieux, environnement et l'affaire Rozon.

Au sujet de SNC-Lavalin, le premier ministre Legault a dit qu'il a rencontré le président de la Caisse de dépôt. Il « va falloir aussi qu'investissement Québec se mêle du dossier », a-t-il dit.

Au sujet de la péréquation, François Legault a dit que le fait que le Québec reçoive les deux tiers de l'enveloppe démontre l'importance de « créer de la richesse au Québec ».

« On est très dépendant de la péréquation, on est très dépendant de l'économie de l'ouest canadien, pas juste de l'Alberta. Il faut arrêter de dire que l'économie du Québec va bien, ce n'est pas pour rien qu'on reçoit 13 milliards, c'est parce que nous sommes moins riches que les autres. »

À choisir entre le pipeline et le train, le premier ministre préfère l'oléoduc, c'est moins dangereux, estime-t-il. « Pas question d'autoriser un pipeline. »

Au sujet du cannabis et des signes religieux, M. Legault maintient ses engagements. Quitte à recourir à la clause nonobstant, a-t-il affirmé au sujet du port de signes religieux chez les enseignants dans les écoles.

À la fin de l'entretien avec Paul Arcand, il a défendu sa ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, en ce qui concerne les cibles du Québec (notamment GES). Et, dans la foulée de l'affaire Rozon, il s'est montré ouvert à la proposition de la députée Véronique Hivon, critique en matière de justice du Parti québécois, de créer un tribunal spécialisé en matière de violences sexuelles et conjugales.