Les partis d'opposition ont tour à tour déploré lundi que la mise à jour économique du gouvernement Legault ne réinvestisse pas davantage dans les services à la population.

«C'est un rendez-vous manqué», a affirmé le Parti libéral; «tout ça pour ça ?», s'est ensuite questionné le Parti québécois, alors que Québec solidaire a décrit l'exercice comme «un rendez-vous manqué».

En point de presse à Québec, plus tôt en journée, le premier ministre François Legault a annoncé que la province affichait au 30 septembre dernier un surplus de 3,9 milliards et qu'il prévoit que celui-ci soit de 1,7 milliard à la fin de l'année financière. Le gouvernement de la Coalition avenir Québec a aussi annoncé de nouvelles allocations familiales et une aide rapide pour les aînés à faible revenu.  

L'ex-ministre des Finances sous le gouvernement Couillard, Carlos Leitão, aurait souhaité des mesures concrètes pour réinvestir dans les services alors qu'il y a «de la place financièrement pour le faire» dès maintenant.  

«Compte tenu de la situation économique du Québec, les Québécois étaient en droit de s'attendre à ce que le gouvernement respecte ses engagements en matière de diminution du fardeau fiscal et de réinvestissements dans les services», a dit le député libéral.

«On ne comprend pas pourquoi [le gouvernement Legault attend] jusqu'au prochain budget. Les montants sont là, le surplus et là, il est bien réel. Les besoins sont aussi là, ils sont très criants, particulièrement en éducation», a affirmé l'auteur du dernier budget du Québec.  

Martin Ouellet, leader parlementaire du Parti québécois, a déploré pour sa part que ce «premier geste fort» du nouveau gouvernement ne corrige pas «les mesures d'austérité» du dernier gouvernement libéral.

«[On nous annonce] des mesures fiscales pour les familles, pour les entreprises, pour les aînés, mais rien pour améliorer la qualité des services pour les citoyens du Québec. C'est ça le grand oubli», a-t-il dit.  

Mais pour Vincent Marissal de Québec solidaire, ce qui étonne le plus c'est que «ce gouvernement n'a pas de plan de lutte aux changements climatiques».

«Non seulement il n'a pas de plan, mais il ne sait pas par quel "boutte" le prendre», a-t-il affirmé.  

«On a de l'argent au Québec. Plutôt que l'investir dans la dette climatique, qui est hors de contrôle, le gouvernement a fait le choix de l'investir dans la dette financière, qui elle, est sous contrôle», a-t-il poursuivi.