Le gouvernement Legault a réservé mercredi un accueil glacial à l'idée de hausser le coût des plaques d'immatriculation pour financer le transport collectif, tel que l'envisage la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Les élus du Grand Montréal envisagent d'étendre aux villes de banlieue la taxe sur l'immatriculation. Ils calculent qu'en augmentant de 50 $ le coût du renouvellement des plaques dans le 450, il serait possible de lever jusqu'à 100 millions par année.

À son arrivée à l'Assemblée nationale, mercredi, la ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, s'est dite opposée à cette mesure. Elle a rappelé au passage que le gouvernement de la Coalition avenir Québec a été élu sur la promesse de réduire le fardeau fiscal des contribuables, et non de l'augmenter.

« Ça ne fait vraiment pas partie de nos intentions d'augmenter les taxes des citoyens du Québec, a-t-elle déclaré. On a dit, pendant la campagne électorale, qu'on voulait redonner de l'argent. On ne voulait certainement pas augmenter les taxes. »

Mme Rouleau, qui a elle-même été mairesse d'arrondissement, reconnaît toutefois que les municipalités ont besoin de nouvelles sources de financement pour les projets de transport collectif. À cet égard, elle attend les conclusions de la commission du transport de la CMM, qui étudie la question et qui doit présenter un rapport en février.

La ministre affirme que d'autres avenues pourraient permettre aux villes de financer leurs projets, citant en exemple le transfert d'un point de TVQ.

« On va recevoir les propositions du comité de la CMM et, à ce moment-là, on pourra statuer sur chacune de ces propositions, a-t-elle dit. Mais en ce moment, pour nous, il n'est pas question d'augmenter les taxes des citoyens. »