Le gouvernement Legault se donne 100 jours pour resserrer les règles qui encadrent la consommation du cannabis, a indiqué mercredi le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant.

Le neurologue a confirmé que c'est lui qui pilotera ce dossier, car le gouvernement a conclu qu'il s'agit d'un enjeu de santé publique.

Il compte «tout faire» pour présenter un projet de loi pendant la courte session parlementaire qui débutera le 27 novembre. Mais dans tous les cas, le changement législatif pourra être effectué d'ici la fin de l'hiver.

«On vise de pouvoir le faire dans les 100 premiers jours, a dit M. Carmant. D'ici le mois de mars, c'est raisonnable.»

Depuis plus d'un an, la Coalition avenir Québec (CAQ) promet de hausser l'âge minimal de consommation de 18 à 21 ans et interdire le cannabis récréatif dans les lieux publics. Il a réitéré cet engagement pendant et après la campagne électorale.

M. Carmant fait valoir que, selon la recherche scientifique, les jeunes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes du cannabis, puisque leur cerveau n'est pas encore entièrement développé avant l'âge de 25 ans. Il souhaite donc agir rapidement pour éviter la «banalisation» de la substance chez les jeunes.

«Un peu comme l'alcool, a-t-il illustré. Si on met l'âge à 18 ans, ce ne sera pas long qu'à 16 ans les jeunes vont consommer avec leurs amis, avec leurs parents. On veut éviter la banalisation, on veut prévenir les effets délétères à long terme.»