L'histoire de la joueuse de tennis Françoise Abanda, qui se dit victime de discrimination dans son sport parce qu'elle est noire, résonne à l'Assemblée nationale. Amir Khadir a utilisé son témoignage, jeudi, pour reprocher à la Coalition avenir Québec d'alimenter « la xénophobie » avec ses positions sur l'immigration.

« [François Legault] erre en voulant arriver à ses fins électorales en accompagnant ses discours de (...) dérives [malheureuses] », a affirmé le député de Québec solidaire, affirmant que les positions de la CAQ en matière d'immigration « alimentent la xénophobie », comme le font des partis politiques européens qui « vont là (...) parce qu'il y a une partie du vote qui se jette sur eux par peur. » 

« La situation de Françoise Abanda illustre pourquoi, à tous les échelons, il y a des problèmes qu'il faut régler », a affirmé M. Khadir. 

Confronté à cette déclaration lors d'une mêlée de presse, jeudi, le député caquiste Simon Jolin-Barrette a qualifié ces propos de « déplorables », soulignant que « M. Khadir fait un Philippe Couillard de lui-même ». 

« Je ne pense pas que c'est d'avoir une réflexion raisonnée que de dire ce genre de choses », a-t-il ajouté. 

M. Jolin-Barrette croit pour sa part que « les Québécois doivent supporter [Mme Abanda], parce que lorsque quelqu'un est victime de racisme, il faut prendre la parole, il faut dénoncer ». 

« Je suis convaincu que les Québécois, quand ils lisent son histoire, ils sont déçus de cette situation (...) et vont l'encourager », a-t-il conclu.

Du côté du Parti québécois, la députée Diane Lamarre croit « qu'on doit être très attentif [aux] messages qui nous sont envoyés [et] s'assurer qu'on les prend en considération pour que des solutions soient trouvées ».