Le ministre de l'Immigration, David Heurtel, a confirmé vendredi son départ de la vie politique.

Le député de Viau a annoncé sur les réseaux sociaux qu'il ne sollicitera pas un nouveau mandat lors des élections de cet automne, tel que le rapportait La Presse cette semaine.

« Dans les derniers mois, la maladie a frappé ma famille, a indiqué M. Heurtel dans une déclaration écrite. Ce contexte est pour moi incompatible avec l'exigence d'un prochain mandat. J'ai donc décidé de passer à un nouveau chapitre de ma vie professionnelle. »

Élu pour la première fois dans Viau en 2013, David Heurtel est devenu ministre de l'Environnement après l'élection du gouvernement Couillard en 2014.

Son passage dans ce ministère a été jalonné de controverses. Il s'est attiré les foudres de l'opposition et des écologistes en autorisant la société TransCanada à mener des forages dans une pouponnière à bélugas, au large de Cacouna. Il a également été critiqué pour avoir permis à la Ville de Montréal de verser 8 milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent, un épisode surnommé le « flushgate ».

Il a néanmoins réussi à obtenir des partis de l'opposition leur accord pour moderniser la Loi sur la qualité de l'environnement, laquelle qui datait des années 1970. Il a également instauré un nouveau régime de protection pour les milieux humides.

M. Heurtel est passé à l'Immigration lors du remaniement ministériel d'octobre dernier. Dans les dernières semaines, il s'est trouvé dans un bras de fer avec le gouvernement fédéral dans le dossier des demandeurs d'asile.

Treize départs, plusieurs en réflexion

Ce départ porte à 13 le nombre d'élus du Parti libéral qui ne se représenteront pas aux élections d'octobre. Ce groupe comprend quatre ministres : Stéphanie Vallée (Justice), Jean-Marc Fournier (leader parlementaire), Martin Coiteux (Sécurité publique) et David Heurtel (Immigration).

Deux autres ministres, Geoffrey Kelley (Affaires autochtones) et Laurent Lessard (Agriculture), sont toujours en réflexion quant à leur avenir politique. Un autre départ pressenti : celui du président de l'Assemblée nationale Jacques Chagnon, lui aussi issu du caucus libéral.