Alors que les départs se multiplient au Parti libéral, Philippe Couillard a assuré mardi que sa formation politique présentera «la meilleure équipe sur la glace» aux élections d'octobre.

À son arrivée à l'Assemblée nationale, le premier ministre a indiqué qu'il est normal que des élus réfléchissent à leur avenir professionnel à la fin de leur mandat. La politique, a-t-il dit, est « un parcours qui est exigeant et difficile ».

«Vous avez ça à chaque fois qu'il y a une élection, a dit M. Couillard. Moi, je dirais qu'en 2014, j'avais de loin la meilleure équipe sur la glace. Ce sera la même chose en 2018.»

Les sondages des derniers mois laissent entrevoir une victoire de la Coalition avenir Québec aux élections du 1eroctobre. Mais cela n'a pas nui aux efforts de recrutement du PLQ, qui vont «très bien», a assuré M. Couillard.

«En fait, on a plus de gens qui lèvent la main qu'auparavant», a-t-il assuré.

Trois ministres - Jean-Marc Fournier (Leader parlementaire), Stéphanie Vallée (Justice) et Martin Coiteux (Sécurité publique) - ont confirmé ces dernières semaines qu'ils ne solliciteront pas un nouveau mandat. 

Ces départs s'ajoutent à ceux, attendus, de David Heurtel (Immigration) et de Laurent Lessard (Agriculture).

M. Lessard a assuré mardi que sa réflexion n'est pas terminée. Quant à M. Heurtel, il est passé en coup de vent devant les journalistes sans répondre à leurs questions.

Neuf autres députés libéraux ont annoncé leur départ de la vie politique au cours des dernières semaines. Geoffrey Kelley (Affaires autochtones) et Jacques Chagnon (Président de l'Assemblée nationale) sont également en réflexion.

Une odeur de fin de régime, dit Lisée 

Pour Jean-François Lisée, les derniers départs au Parti libéral annoncent une «fin de régime», a-t-il dit mardi. 

«L'équipe libérale n'est pas soudée et les gens ne veulent pas rester dans cette équipe. Il y a quelque chose de malsain qui fait en sorte que [des députés] sont prêts à partir en nombre assez considérable», a ajouté M. Lisée. 

Dans le caucus péquiste, il ne resterait plus de députés incertains quant à leur avenir politique, a dit le chef péquiste, sauf pour Nicolas Marceau, qui n'a toujours pas confirmé s'il serait candidat aux prochaines élections.

Selon M. Lisée, le Parti libéral «est un grand parti de l'histoire du Québec» et «il le sera dans quelques mandats, mais c'est le temps qu'il passe une longue cure de désintoxication éthique dans l'opposition.»

Du côté de la Coalition avenir Québec, le leader parlementaire du parti, François Bonnardel, s'est pour sa part limité à dire «qu'on constate, comme vous, qu'il y a beaucoup de députés [libéraux] qui souhaitent quitter» la politique.