De retour à l'Assemblée nationale après deux semaines de travail en circonscription, les députés péquistes se disent « attristés » et trouvent « dommage » la crise qui mine le Bloc québécois, alors que c'est toujours l'impasse entre la chef Martine Ouellet et les sept députés qui ont claqué la porte du parti le 28 février dernier.

« Tout le monde doit s'asseoir et mettre au premier chef l'intérêt de leur parti, l'intérêt de la noble cause qui en est la raison d'être et l'intérêt supérieur du Québec. Sur la base de ces éléments, on pourra trouver une solution », a affirmé le député de Verchères, Stéphane Bergeron, qui se dit « attristé » par ce qui se passe au Bloc. 

« C'est dommage », se contente pour sa part de dire Maka Kotto, le député de Bourget, alors que Claude Cousineau de la circonscription de Bertrand affirme que c'est triste, « très triste » et que Martine Ouellet « va devoir prendre des décisions ». 

La députée de Vachon, qui était présente à l'Assemblée nationale, mardi, a rappelé de son côté qu'elle avait mis en place une proposition en trois étapes pour dénouer l'impasse. Son plan inclut notamment de devancer à la mi-avril le conseil général du Bloc et d'y tenir un référendum sur la mission du parti, qui est actuellement de faire la promotion de l'indépendance sur toutes les tribunes. 

« Personne n'aime ce qui est en train de se passer, moi non plus », a dit Mme Ouellet, affirmant que les plus récents sondages indiquant que son parti pourrait disparaître de la carte électorale aux prochaines élections ont été effectués en période de crise.

« Je ne me représenterai pas [aux élections provinciales] 2018 dans la circonscription de Vachon parce que je vais me présenter en 2019 » à Ottawa, a-t-elle ajouté, signe qu'elle entend toujours bel et bien rester à la tête du parti politique fédéral.