L'ex-député péquiste et fondateur d'Option nationale Jean-Martin Aussant doit annoncer aujourd'hui, jeudi, à Montréal, son retour en politique comme candidat péquiste aux prochaines élections. Mais il semble qu'il ne révélera pas tout de suite la circonscription où il entend se présenter.

Trois options restent ouvertes, indiquent des sources péquistes. On confie qu'Aussant n'avait pas fait une croix sur Pointe-aux-Trembles, que Nicole Léger laissera vacante aux prochaines élections. Mme Léger est prête à l'appuyer publiquement. Mais elle n'a qu'environ 500 membres en règle. Aussant aurait à mener une course difficile pour l'investiture. Il s'opposerait à un candidat de taille, Maxime Laporte, avocat et président de la Société Saint-Jean-Baptiste - et proche de Mario Beaulieu, député bloquiste de La Pointe-de-l'Île. 

Laporte a commencé sa campagne sur les chapeaux de roue ; il a même loué un local pour établir une sorte de permanence pour sa course à l'investiture. Il peut compter sur la liste des membres du Bloc québécois et sur l'appui de Mario Beaulieu.

Jean-François Lisée avait déjà évoqué Pointe-aux-Trembles pour convaincre Aussant de revenir en politique. Devant la porte qui se fermait, Aussant aurait évoqué Bourget, mais le député Maka Kotto n'a aucune intention de céder sa place. Aussant attend un autre départ avant de prendre une décision. Amir Khadir, depuis longtemps, laisse entendre qu'il pourrait ne pas se représenter. Sa circonscription, Mercier, a toujours été mythique au Parti québécois depuis que Gérald Godin y avait battu Robert Bourassa en 1976.

Une autre option est hors de l'île de Montréal. Vachon, la circonscription de la chef du Bloc québécois Martine Ouellet, où l'un de ses collaborateurs, Patrick Ney, a manifesté l'intention de se porter candidat. Mme Ouellet a déjà publiquement annoncé son appui à M. Ney, mais les dirigeants du PQ, semble-t-il, ne souhaitent pas cette candidature dans Vachon.

Fondateur d'Option nationale

Issu du milieu financier, Jean-Martin Aussant avait été élu sous la bannière péquiste dans Nicolet aux élections générales de 2008, mais avait claqué la porte en même temps que Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe en juin 2011. Il avait fondé Option nationale en septembre, mais s'était fait battre, toujours dans Nicolet, aux élections générales de 2012.

Après un séjour à Londres, où il travaillait aux comptes asiatiques pour Morgan Stanley, il est rentré au Québec comme directeur du Chantier de l'économie sociale. Avec le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, il avait fait la tournée « Faut qu'on se parle ».