Québec vient d'annoncer quels projets se partageront une somme de 1,5 million pour de la formation, de la sensibilisation et de la recherche sur les victimes de violences sexuelle et conjugale.

Parmi les projets retenus, on en trouve touchant les femmes immigrantes, les enfants et les adolescents, les personnes déficientes intellectuelles, les hommes agressés sexuellement dans leur enfance et des membres de la communauté LGBTQ, notamment.

D'autres visent à faire mieux connaître la «justice réparatrice», à mieux éduquer les jeunes sur la notion du consentement sexuel, par exemple.

Les projets s'adressent à des clientèles variées; ce sont 32 projets qui ont été retenus parmi la quarantaine qui ont été soumis lors de l'appel de projets lancé en juillet dernier.

«C'est 1,5 million de dollars qui est réparti à travers 32 projets - des projets qui sont menés à bouts de bras par des organismes communautaires qui sont sur le terrain et qui viennent répondre à une clientèle bien spécifique, qui a des besoins bien spécifiques, suivant les régions, suivant la nature de l'organisme», a résumé la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, au cours d'une rencontre avec la presse, lundi à Montréal.

La conférence de presse avait d'ailleurs lieu dans les locaux du YWCA, qui bénéficiera justement d'une aide financière de 109 379 $ pour son projet «Quelles sont les limites?». Ce projet prévoit des ateliers de sensibilisation au consentement sexuel chez les jeunes de 16 à 24 ans. Avec un casque de réalité virtuelle, le participant est appelé à comprendre le point de vue d'une jeune femme dans le cadre d'une relation intime.

L'aide financière variera de 30 000 $ à 115 000 $ par organisme.

À titre d'exemple: le Service à la famille chinoise du Grand Montréal recevra quelque 34 000 $ pour son programme de sensibilisation de la communauté chinoise à la violence dans le contexte conjugal; Éducaloi touchera près de 100 000 $ pour faire mieux comprendre le droit dans l'intervention auprès des victimes d'agression sexuelle immigrantes; le Centre d'expertise en agression sexuelle Marie-Vincent touchera près de 67 000 $ pour un projet touchant la cyberviolence chez les jeunes.

Cette aide par projet ne remplace pas le soutien déjà accordé aux organismes d'aide aux victimes, a pris soin de souligner la ministre Vallée.