Les députés du Parti québécois ont confirmé leur appui au chef Jean-François Lisée, mercredi, 24 heures après que Pierre Karl Péladeau eut évoqué un possible retour en politique.

« Les membres ont clairement donné un mandat clair à M. Lisée, a dit la députée Diane Lamarre. Ils l'ont élu démocratiquement et, ensuite, on a eu au congrès un mandat très clair aussi. Je pense qu'il faut respecter cette gouvernance. »

« Les troupes sont derrière M. Lisée parce que c'est lui notre chef, a renchéri le doyen du caucus, François Gendron. C'est lui qui a été élu à la grande majorité. Il est le mien, également. »

Élu à la tête du PQ en 2015, M. Péladeau a quitté la politique un peu plus d'un an plus tard pour des raisons familiales. Dans une entrevue accordée à Radio-Canada mardi matin, il a laissé planer la possibilité d'un retour.

M. Lisée, qui a succédé au grand patron de Québecor à la tête du PQ, a indiqué qu'il l'accueillera à bras ouverts s'il décide de revenir en politique. Il a assuré mercredi qu'il n'y voit aucun défi à son leadership. 

« Pierre Karl est venu au congrès pour signifier son appui à son chef, a dit M. Lisée. Vous l'avez vu, il l'a dit hier : c'est un militant du Parti québécois, il va toujours rester au Parti québécois. Il se pose la question : est-ce qu'un jour il reviendra dans l'arène politique ? C'est la question. Il n'y a rien d'autre que ça. »

Des conditions

Les députés rencontrés en marche du caucus présessionnel à Shawinigan ont assuré que M. Péladeau serait le bienvenu au PQ. Certains ont toutefois semblé poser des conditions.

« Tous les éléments progressistes sont les bienvenus au Parti québécois, surtout pour mettre l'accent sur la social-démocratie », a indiqué M. Gendron.

« On incite tout le monde qui veut un système de santé équitable pour tous, un système d'éducation accessible pour tous, de se joindre au Parti québécois », a indiqué Mme Lamarre.

Nicole Léger, qui été l'une des premières à appuyer la candidature de M. Péladeau à la direction du parti en 2014, a salué avec enthousiasme son possible retour en politique.

« Lorsqu'il a quitté, il a quitté pour des raisons familiales, a dit Mme Léger. On a toujours su qu'il reviendrait, M. Péladeau. On a toujours su qu'il n'abandonnerait pas la cause. »

Camil Bouchard revient

Jean-François Lisée a par ailleurs confirmé que l'ex-député de Vachon, Camil Bouchard, reprend du service. Bien qu'il ne se présentera pas comme candidat aux élections d'octobre, il agira comme conseiller du chef pour mettre au point la plateforme « famille » du PQ.

M. Bouchard a publié en 1991 le rapport Un Québec fou de ses enfants. Ce rapport est à l'origine du réseau des Centres de la petite enfance (CPE) créé par le gouvernement péquiste dans les années 90, a souligné M. Lisée.

Son retour dans l'arène politique permettra au PQ de mettre en relief la différence entre ses positions en matière de petite enfance et celles de la Coalition avenir Québec, a indiqué le chef péquiste.

« C'est le temps ou jamais de s'engager, a dit M. Bouchard. (...) Si on ne le fait pas, le Québec risque de s'enliser et d'allonger une période où l'État évite quasi constamment de prendre ses responsabilités envers la population, envers les besoins de sa population. »