Le gouvernement Couillard donnera suite aux recommandations de la Commission Chamberland, ont assuré jeudi la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, et son collègue à la Sécurité publique, Martin Coiteux.

Québec a déjà lancé des travaux pour renforcer la protection des journalistes et de leurs sources, ont indiqué les deux ministres, quelques heures après la diffusion du rapport.

«Les tribunaux ont reconnu cette protection des sources journalistiques, a souligné Mme Vallée. Maintenant il faut s'assurer que cette protection reconnue par la Cour suprême puisse être mise en oeuvre.»

Elle n'a pas fixé un échéancier précis, mais elle assure que ses équipes sont déjà à pied d'oeuvre. Elle envisage de présenter un «projet de loi parapluie» qui modifiera un ensemble de loi et règlements, tel que le recommande la commission Chamberland.

«Le mandat qui a été donné, c'est de mettre en oeuvre cette recommandation», a indiqué Mme Vallée.

Séparer les policiers des politiciens

Le rapport recommande également au gouvernement de mieux encadrer «les communications directes entre les autorités politiques et la direction du corps de police dont elles sont responsables». Le ministre Coiteux entend donner suite à cette proposition.

«Dans l'intérêt général de la transparence et de la confiance du public, c'est nécessaire de peut-être encadrer davantage la nature de ces liens», a-t-il expliqué.

M. Coiteux envisage entre autres de réviser le processus de nomination des chefs de police.

«Si on va jusqu'au bout de cette logique, ça va prendre des changements législatifs, a expliqué M. Coiteux. Il va falloir changer la loi sur les services policiers. On ne va pas le faire cet après-midi, il y a des travaux à faire, mais on va les faire ces travaux.»