Le retour de Guy Ouellette au caucus libéral cette semaine a permis au député indépendant Gerry Sklavounos d'espérer lui aussi que le parti lui rouvre les bras.

En entrevue téléphonique mercredi, le député de Laurier-Dorion a confié qu'il était tout à fait prêt à rencontrer le premier ministre Philippe Couillard pour discuter de la question.

Libéral dans l'âme - «Les gens ne changent pas du jour au lendemain» - il dit s'être toujours comporté de façon «noble» depuis qu'il a été exclu du caucus libéral en octobre 2016, étant visé par des allégations d'agression sexuelle sur une étudiante de l'Université Laval, Alice Paquet.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) l'a blanchi en février en concluant «qu'aucun acte criminel n'a été commis» à l'endroit de celle qui le dénonçait. Mais son exclusion a été maintenue par les libéraux.

«Depuis ce temps-là, je fais mon travail, je représente les citoyens, je me comporte de la manière la plus noble que je peux à l'Assemblée et partout ailleurs, je sens l'appui de la population», a-t-il soutenu.

«C'est sûr et certain que si le premier ministre me convoque, je vais aller rencontrer le premier ministre», a-t-il ajouté.

Plus tôt en journée, M. Couillard a fait savoir sur les ondes du FM93 qu'il aurait des discussions «au cours des prochaines semaines» avec M. Sklavounos. «Je ne peux pas tout dire là, dans le cas de M. Sklavounos, il y a d'autres éléments qu'on doit discuter avec lui», a-t-il commenté.

La whip du gouvernement, Nicole Ménard, a confirmé qu'il y «aura d'autres discussions» avec M. Sklavounos, en temps opportun.

Au plus fort de la tempête, M. Sklavounos avait également été montré du doigt pour son comportement inadéquat à l'égard de membres du personnel politique et de pages à l'Assemblée nationale.

À 42 ans, Gerry Sklavounos dit maintenant réfléchir à son avenir et à la possibilité de faire une autre campagne avec les libéraux. «J'essaye d'avoir un autre enfant avec ma femme. Chaque élection est une autre élection, chaque mandat, il faut qu'on s'assoie quand on a une famille, on discute avec notre conjointe», a-t-il affirmé.

Demi-victoire pour Guy Ouellette

Fraîchement réintégré dans le caucus libéral, le député Guy Ouellette s'est quant à lui vu retirer définitivement, mercredi, la présidence de la Commission des institutions.

Il avait demandé de reprendre son rôle de président dans une lettre au premier ministre Philippe Couillard, lundi, rappelant sa grande loyauté envers le Parti libéral du Québec (PLQ) et son engagement dans la lutte contre la corruption.

La Commission des institutions se penche notamment sur les mandats et pouvoirs des corps policiers.

Or, M. Ouellette a plutôt été nommé membre de deux autres commissions: celle de la culture et de l'éducation, ainsi que celle de l'aménagement du territoire. Sa rétrogradation représente pour lui une perte salariale d'environ 25 000 $.

Guy Ouellette, qui est âgé de 65 ans, a été arrêté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) le 25 octobre dernier relativement aux fuites dans l'enquête Mâchurer qui s'attarde au financement du PLQ à l'époque où il était dirigé par Jean Charest.

Aucune accusation n'a, à ce jour, été portée contre lui.

Il a affirmé être «heureux» de réintégrer le caucus libéral, mais n'a offert aucun commentaire mercredi sur son rôle réduit en commission