Le président de l'Assemblée nationale Jacques Chagnon est prêt à se rendre devant les tribunaux si le privilège parlementaire est remis en question par l'UPAC avec une fouille du téléphone cellulaire et de l'ordinateur du député Guy Ouellette.

Ce matériel a été saisi par l'organisation de Robert Lafrenière lors d'une perquisition la semaine dernière. Mardi après-midi, elle a dit attendre de voir si le privilège parlementaire sera invoqué pour en restreindre l'accès aux enquêteurs. Si c'est le cas, un juge devra trancher, a-t-elle fait savoir.

Pour Jacques Chagnon, l'UPAC est en train de défier l'Assemblée nationale. «J'ai entendu que si j'utilisais le privilège parlementaire, on irait en cour. J'ai entendu ça hier (mardi). C'est un défi, je le comprends. Je vous dis : on verra», a-t-il déclaré à des journalistes avant son entrée au Salon bleu mercredi.

Selon lui, l'UPAC devrait lui signifier son intention de procéder à une fouille du cellulaire et de l'ordinateur. «On va commencer par voir la première demande. Chose certaine, c'est du matériel de l'Assemblée nationale, ça appartient à l'Assemblée nationale. Ça n'appartient pas au parlementaire», a-t-il souligné.

Le président déterminera bientôt officiellement si ce matériel est couvert par le privilège parlementaire - il laisse entendre que c'est le cas sans le dire clairement. Il n'a pas eu de contact avec l'UPAC jusqu'ici.