Le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, s'est porté à la défense des institutions politiques catalanes, mardi, au moment où le gouvernement espagnol envisage la mise sous tutelle de la région.

En plus de ses fonctions à l'Assemblée nationale, M. Chagnon est président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Créé en 1967, cet organisme regroupe aujourd'hui 83 parlements. Le parlement catalan y siège comme observateur depuis 2008.

Dans une déclaration publiée lundi et reprise par le quotidien en ligne El Mon, M. Chagnon a appelé «au maintien des institutions parlementaires catalanes et des pouvoirs des parlementaires catalans, élus démocratiquement».

Le communiqué encourageait aussi Madrid et Barcelone à poursuivre le dialogue pour trouver une issue pacifique à la crise politique qui secoue l'Espagne depuis le référendum du 1er octobre.

Au service des communications de l'Assemblée nationale, on a indiqué que c'est dans le cadre de ses fonctions à l'APF que M. Chagnon s'est prononcé sur la situation catalane. Autrement dit, il n'agissait pas comme porte-parole de l'assemblée législative québécoise.

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé en fin de semaine qu'il va demander au Sénat la destitution du gouvernement catalan. Le président indépendantiste de la région, Carles Puigdemont, y voit une «tentative visant à humilier» la Catalogne et une attaque contre la démocratie.

Il y a trois semaines, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion pour dénoncer les violences commises par le gouvernement espagnol lors de la tenue du référendum du 1er octobre. Les parlementaires ont alors déploré «l'attitude autoritariste» de Madrid. Le premier ministre, Philippe Couillard, a offert que son gouvernement agisse comme médiateur entre les deux parties.