«Tolérance zéro», ont martelé des politiciens au sujet du harcèlement et des agressions sexuelles, au lendemain d'une journée mouvementée lors de laquelle deux personnalités fort connues du milieu artistique, le président fondateur du festival Juste pour rire, Gilbert Rozon, et l'animateur Éric Salvail ont fait l'objet d'allégations de nature sexuelle.

On ne peut plus rester immobiles, a lancé la ministre de la Condition féminine, Hélène David.

Compte tenu de l'accumulation de dénonciations publiques d'agressions et d'agresseurs ces derniers temps, elle constate qu'un «changement de culture» est en train de se produire.

Elle estime que M. Rozon a bien fait de démissionner de ses multiples fonctions.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, est du même avis.

La Ville est liée à Gilbert Rozon, car l'homme est commissaire aux célébrations du 375e de Montréal. Le maire a d'ailleurs été avisé des allégations par M. Rozon lui-même, qui lui a envoyé un message mercredi soir par téléphone cellulaire.

Jeudi, M. Coderre a dit qu'il ne s'attendait pas du tout à ces allégations contre l'homme qui est aussi le grand patron de Juste pour rire.

Il a qualifié les événements rapportés par les femmes de «choquants».

Il a ajouté que pour lui, l'important est que cela soit «tolérance zéro» en ce qui concerne le harcèlement et les agressions.

La ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, a eu le même commentaire à Québec: tolérance zéro, peu importe le milieu, a-t-elle dit dans les corridors de l'Assemblée nationale.

Chaque personne qui a été victime doit dénoncer, a dit Lise Thériault, la ministre responsable de la Protection des consommateurs et de l'Habitation.

Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a tenu à saluer le courage des femmes et des hommes qui parlent, faisant ainsi écho à bien d'autres.