Une partie des consultations locales sur la discrimination systémique et le racisme se dérouleront à huis clos et une autre en public, a précisé vendredi le gouvernement Couillard.

La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, a fait une mise au point à son arrivée à la réunion du caucus des députés libéraux à Val-d'Or.

« Ce qui est proposé dans l'appel des projets, c'est que la partie témoignage soit privée, a-t-elle expliqué. Mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas public. C'est ça la distinction qu'il faut faire. »

Québec va mandater une vingtaine d'organismes sans but lucratif pour mener des consultations en région. L'exercice permettra de préparer le forum qui se déroulera en novembre à Montréal. 

Le cabinet de Mme Weil a indiqué la semaine dernière que les médias et le public ne seront pas invités à ces consultations afin d'encourager les victimes de discrimination à témoigner.

L'opposition a vertement critiqué cette formule, accusant le gouvernement libéral de vouloir régler le cas du racisme et de la discrimination derrière des portes closes.

Mme Weil a assuré vendredi que les consultations seront « publiques ». Seuls les témoignages de victimes seront « privés ».

« Ce n'est pas facile : une mère qui aurait vécu une expérience par rapport à leur enfant à l'école, elle ne veut pas nécessairement que les médias soient là », a-t-elle illustré.

Le gouvernement a par la suite précisé que les consultations d'ordre général auprès, par exemple, de groupes d'intérêt, seront ouvertes au public. Les journalistes pourront y assister, mais ils ne pourront ni filmer, ni enregistrer les délibérations. Il leur sera aussi possible d'interviewer des victimes qui choisiront de rendre leur témoignage public.