Le Parti québécois (PQ) continue de dévoiler des éléments de sa plateforme électorale en prévision des prochaines élections, même si celles-ci ne sont prévues que dans un peu plus d'un an.

Mercredi, le chef Jean-François Lisée a promis des investissements majeurs afin d'améliorer l'offre de soutien à domicile.

C'est un ajout de 100 millions de dollars par année durant cinq ans - pour un rehaussement annuel de 500 millions à terme de l'enveloppe consacrée au soutien à domicile - que propose le Parti québécois afin de contrer ce que M. Lisée a qualifié de «rationnement» du gouvernement libéral.

Parmi les mesures prévues par le PQ on note une augmentation du nombre de logements supervisés, soit des lieux de résidence pour des personnes autonomes qui n'ont pas besoin de soins aussi lourds que ceux offerts dans les CHSLD.

Le plan prévoit également d'étendre le programme PAIR, qui effectue des vérifications téléphoniques auprès de personnes vulnérables, à l'ensemble du Québec et de soutenir l'achat d'équipements technologiques comme des bracelets pour assurer une meilleure sécurité aux personnes âgées ou handicapées.

Le PQ propose également d'appuyer la mise en place d'équipes multidisciplinaires consacrées au soutien à domicile, de mettre en place une politique de soutien aux proches aidants et d'offrir à ces derniers au moins 8 heures de répit par semaine.

La porte-parole péquiste en matière de santé, Diane Lamarre, en a profité pour fustiger les compressions réalisées par le gouvernement libéral, notamment d'avoir réduit les heures de soins à domicile des personnes vulnérables.

Selon elle, l'influence démesurée des médecins au sein du gouvernement Couillard s'est traduite par «une vision hospitalo-centriste et médico-centriste».

«On est vraiment dans une zone presque préhistorique au niveau du soutien à domicile par rapport à plusieurs pays développés et même par rapport à d'autres provinces», a-t-elle soutenu.