Les masses salariales des cabinets des ministres du gouvernement Couillard sont de 20 % inférieures à ce qui était payé dans le gouvernement Marois a soutenu Philippe Couillard, relancé à l'Assemblée nationale sur le reportage de La Presse qui révélait que plusieurs employés politiques bénéficiaient d'augmentations de salaire largement supérieures à ce qui avait été accordé à l'ensemble du secteur public.

« En tout, cela représente au cours de la dernière année un demi-million de dollars de moins. On a aucune leçon à recevoir, c'est de la bonne gestion », a-t-il soutenu. La Presse indiquait vendredi, à partir des chiffres fournis par le Conseil exécutif, que plusieurs chefs de cabinet avaient bénéficié de hausse de 6 à 10 % en 2016-2017 alors que l'on avait consenti que 1,5 % aux employés du secteur public.

Le chef péquiste Jean-François Lisée mettait vendredi ces hausses salariales en rapport avec le refus du gouvernement de financer l'aide alimentaire dans certaines écoles. Plusieurs établissements scolaires se sont fait annoncer récemment que l'aide alimentaire qui leur était offerte serait terminée en septembre. « Au nom des enfants qui ont faim, qui veulent passer la journée le ventre plein pour apprendre, le premier ministre devrait se lever pour assurer qu'en septembre aucun enfant ne se fera retirer son aide alimentaire ». Le gouvernement « a trouvé de l'argent pour donner des augmentations de salaire aux bons libéraux qui sont dans les cabinets, jusqu'à 18 %... », a-t-il lancé.

Pour le premier ministre Couillard, l'opposition a sciemment évité de parler du taux de chômage au Québec -de nouveaux chiffres montrent qu'il est à 6 %-, « on a jamais vu ça, la création d'emploi est à un niveau historique. Pour que les enfants aient le ventre plein, il faut que les parents travaillent. Les sommes dévolues à l'aide alimentaire n'ont pas été réduites, les écoles les plus vulnérables vont continuer à en recevoir », assure-t-il.

Pour le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, les chefs de cabinet occupent des postes de confiance qui ne peuvent être évalués de la même manière que ceux des fonctionnaires. « Je pense que c'est tellement atypique comme travail que ça ne peut être comparé à une personne qui est salariée. », a-t-il dit à son entrée à la réunion du caucus des députés libéraux.

- Avec Martin Croteau