Le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau, a défendu l'entente de principe conclue par ses négociateurs avec l'Association des policiers qui représente les 5400 agents de la Sûreté du Québec. La hausse salariale de 17,5 % sur sept ans doit être mise dans le contexte de l'entente globale insiste-t-il.

Hésitant à commenter une entente qui doit être entérinée par les membres de l'APPQ dans les prochaines semaines, M. Moreau a rappelé qu'au-delà de la hausse salariale, « il faut voir l'ensemble des conditions ». « Ce que l'état major de la Sûreté a fait, c'est une réorganisation de l'entente des services », relève-t-il, à l'entrée de la réunion quotidienne du caucus des députés libéraux.

« La négociation des relations de travail à la Sûreté du Québec obéit à un régime particulier, les policiers ont un régime de négociation en vertu d'une loi très spécifique, différent de l'ensemble du secteur public. Mais selon nous les paramètres du gouvernement sont respectés si on considère tout ce qu'elle comporte, notamment au niveau des horaires » d'expliquer M. Moreau. L'entente permet plus de souplesse pour l'employeur - on y prévoit des quarts de 12 heures dans certaines situations.

L'entente de principe, révélée samedi par La Presse, accorde des augmentations de 2,5 % par année sur sept ans, de 2015 à 2022. L'APPQ concède toutefois une hausse de la participation des employés à leur régime de retraite -ils paient le tiers de leur pension actuellement, leur contribution augmentera progressivement jusqu'en 2022, pour atteindre 50 %, comme l'ensemble des salariés du secteur public.

Photo Jacques Boissinot, archives la presse canadienne

Le président du Conseil du trésor, Pierre Moreau