Philippe Couillard a coupé court aux rumeurs, mercredi, en excluant la tenue d'élections anticipées. Il a dit ne pas vouloir profiter de la faiblesse de ses adversaires.

Le prochain scrutin aura donc bel et bien lieu en octobre 2018, a affirmé le premier ministre, qui se trouve en mission économique en Israël.

« Si je déclenchais des élections maintenant, avec raison, on me taxerait de faire de l'opportunisme sur le dos des difficultés de mes adversaires », a déclaré M. Couillard.

« Ce n'est pas comme ça que je veux gagner l'élection, a-t-il ajouté. Je veux gagner l'élection sur ce qu'on aura fait pour le Québec et ce qu'on propose pour les prochaines années, pas sur le dos des adversaires. »

Dimanche, les membres de Québec solidaire ont rejeté une alliance électorale avec le Parti québécois, consacrant du coup la division des partis indépendantistes. Le résultat a forcé le chef péquiste Jean-François Lisée à réunir ses députés en pleine relâche parlementaire mardi.

Les rumeurs d'élections anticipées circulent depuis plusieurs semaines à l'Assemblée nationale. Le scénario est également évoqué dans les médias, qui citent la conjoncture favorable au Parti libéral.

Le dernier sondage Léger-Journal de Montréal-Le Devoir situait le PLQ en tête des intentions de vote, même si M. Couillard a été éclaboussé par de nouvelles révélations sur les pratiques éthiques du gouvernement Charest.

Le premier ministre a toutefois assuré qu'il respectera les dispositions de la loi électorale adoptée en 2013.

« Dans la loi même, théoriquement c'est possible (de déclencher des élections anticipées), a-t-il dit. Mais ça prend vraiment un enjeu absolument majeur. Je n'en vois pas. Dans notre plan de gouvernement, on a encore beaucoup de travail à faire, notamment sur l'innovation après être venus ici. Moi, c'est ça qui me passionne. »