Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal Yves Francoeur a rencontré aujourd'hui des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) en lien avec ses récentes déclarations, a annoncé le syndicat sur Twitter.

La SQ avait lancé une enquête sur les allégations de M. Francoeur mardi à la demande du ministère de la Sécurité publique.

Le leader syndical a provoqué une tempête politique la semaine dernière en affirmant en entrevue à la radio avec Paul Arcand que deux députés du Parti libéral du Québec avaient été visés par une enquête criminelle pour «fraude, trafic d'influence, modifications législatives en retour de contributions au Parti libéral».

Or, ces graves accusations n'avaient pas été portées puisque les deux députés étaient libéraux. «On a de la filature, de l'écoute électronique, il y a tout au dossier pour procéder», avait-il expliqué en entrevue au 98,5 FM. Un des deux élus siégeait toujours à l'Assemblée nationale, selon Yves Francoeur, qui n'avait toutefois apporté aucune preuve pour appuyer ses propos. Depuis, le chef syndical n'a accordé aucune autre entrevue.

La Directrice des poursuites criminelles et pénales (DPCP) Annick Murphy a assuré n'avoir trouvé aucune trace de ce dossier criminel. Même son de cloche pour le commissaire de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) Robert Lafrenière et le directeur général de la Sûreté du Québec Martin Prud'homme. Les deux hommes ont maintenu en commission parlementaire ce jeudi n'avoir aucune connaissance des allégations de M. Francoeur.