Le Parti libéral du Québec ne pousse pas d'élus à la retraite, contrairement à ce qu'affirme le député libéral Guy Ouellette, a déclaré le premier ministre Philippe Couillard.

De passage à Rouyn-Noranda vendredi, M. Couillard a dit aux journalistes que ce n'était «pas ça du tout».

Plus tôt dans la journée, M. Ouellette, qui est le député de Chomedey, a révélé à l'animateur Benoît Dutrizac, sur les ondes du 98,5FM, subir des pressions de la part de l'establishment du parti, qui tenterait de le pousser vers la sortie.

L'ancien policier a dit qu'il n'était pas le seul: plusieurs élus libéraux subiraient de telles pressions. On aurait même déjà offert les circonscriptions tenues par certains de ses collègues à d'autres personnes, a-t-il dénoncé.

M. Ouellette a affirmé qu'il comptait rester coûte que coûte, pour «faire partie de la solution». Il a ajouté être «tanné» de se faire traiter de «corrompu» par des citoyens.

Il a dit souhaiter se battre pour changer la perception de la population à l'égard du PLQ.

M. Couillard a rétorqué plus tard en point de presse qu'il comptait sur l'expérience de M. Ouellette, et que le fait qu'il se représente aux élections de 2018 était en soi une «bonne nouvelle».

L'organisateur en chef et directeur général du PLQ, Sylvain Langis, a pour sa part réagi par courriel aux propos de M. Ouellette, en affirmant que «personne dans l'organisation du PLQ n'a reçu de la part de l'exécutif, ou de toute autre instance, de mandat ou quelconque autorisation à forcer des élus libéraux à la retraite. Aucune action en ce sens n'a été mise en oeuvre».

La sortie de M. Ouellette couronne une semaine particulièrement difficile pour les libéraux. Ils ont dû faire face à plusieurs allégations de manquement éthique, entre autres sur le financement politique illégal impliquant possiblement l'ancien premier ministre Jean Charest.

Aucune accusation n'a été portée.