Le gouvernement a toujours l'intention d'abolir les référendums déclenchés par des citoyens qui contestent un projet de développement. Mais Québec planche en retour sur un meilleur mécanisme de consultation de la population sur les projets mis de l'avant par les Villes.

C'est ce qu'a soutenu hier le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux. « On veut travailler sur le processus de consultation en amont. Il est important de faire participer les citoyens en matière d'urbanisme, mais par les mécanismes actuels d'ouverture des registres et des référendums. » Au Ministère on travaille à une série d'amendements que doit déposer M. Coiteux lors de l'étude article par article du projet de loi 122, une étude qui reprendra après Pâques.

Pour lui, « on veut travailler sur des mécanismes qui assureront plus de participation (des citoyens), pas moins de participation ». Les citoyens seront consultés, promet-il, refusant de répondre quand on lui demande si ces derniers pourront « se prononcer » sur les projets. Cela veut dire « que les gens reçoivent de l'information, qu'on recueille des informations, qu'on peut se prononcer, influencer un processus. Tout le monde nous a dit qu'il fallait améliorer nos pratiques actuelles » a ajouté le ministre Coiteux.

« S'il y a une constante dans nos consultations, c'est pas que les référendums étaient la meilleure invention du siècle ! On va faire les choses autrement... » Pour le ministre Coiteux, la collectivité est souvent atteinte du syndrome « pas dans ma cour », pas question pour lui d'accepter que des projets « dans l'intérêt du plus grand nombre puissent être rejetés par un petit nombre ».