Sonia Lebel n'utilisera pas les informations qu'elle a obtenues au cours de la Commission Charbonneau comme armes politiques dans sa nouvelle carrière à la Coalition avenir Québec, a-t-elle promis ce matin.

L'ex-procureure en chef de la commission d'enquête a confirmé en conférence de presse qu'elle devenait directrice de cabinet adjointe de François Legault, avec un mandat spécial en matière de corruption.

« C'est sûr et certain que je n'ai pas l'intention de dire quoi que ce soit, de révéler quoi que ce soit à qui que ce soit. Ce fut d'ailleurs très clair d'entrée de jeu dans nos premières conversations », a-t-elle dit. « Si la CAQ pense apprendre quelque chose de ma part, ils vont être déçus. »

Me Lebel n'a pas voulu porter de jugement sur la probité du Parti libéral du Québec (PLQ), ni sur le rapport divisé de la Commission Charbonneau. « J'ai prêté serment aux deux », a-t-elle simplement dit.

Quant à ses projets politiques, Sonia Lebel n'a pas voulu s'avancer : « Je ne me présente pas comme candidate ce matin. Il est beaucoup trop tôt pour moi pour prendre une telle décision. » Quelques minutes plus tôt, le chef François Legault avait dit « espérer compter sur elle, sa compétence et son expertise dans un gouvernement de la CAQ à partir du 1er octobre 2018 ».

« C'est important que le travail que nous avons accompli ne tombe pas dans l'oubli. C'est important que la poussière ne retombe pas sur cette page de notre histoire, qu'on a tous vécue ensemble », a-t-elle ajouté.