L'attentat contre la mosquée de Québec marquera un tournant pour la province, estime le premier ministre Philippe Couillard, dont le gouvernement entend épauler les familles des victimes de la tuerie.

Celui-ci a fait un point de presse ce matin à la suite de la fusillade survenue dimanche soir ayant fait six morts et cinq blessés graves. Il a qualifié l'attentat d'« événement marquant : il y aura un avant et un après ».

Philippe Couillard refuse de blâmer des responsables de la tuerie. « Il ne faut pas tomber dans l'affrontement partisan alors que des gens souffrent. [...] Je ne veux pas qu'on pointe du doigt des organisations soi-disant plus responsables que d'autres », a dit le premier ministre. Il a toutefois lancé un appel général à mieux peser ses mots dans l'espace public.

Son gouvernement se concentre pour le moment à épauler les familles éprouvées par la tragédie. Québec envisage ainsi leur venir en aide financièrement. « Il y a des enfants qui ont perdu leur papa, des familles qui se retrouvent sans le sou. Nous allons travailler avec la grande région pour sécuriser les familles et les aider très concrètement », a indiqué François Blais, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.

Saluant la forte participation aux différentes veillées et marches ayant eu lieu lundi soir à travers le Québec, Philippe Couillard dit vouloir « maintenir le niveau de solidarité et l'union avec cette communauté si durement frappée ».

Pour y arriver, Québec cherche comment mieux faire connaître la petite communauté musulmane dans la région de la Capitale-Nationale.

Le gouvernement du Québec a également demandé aux forces policières d'augmenter leur vigilance à la suite de l'attentat de dimanche. « Une demande a été envoyée à tous les chefs de police du Québec pour faire une surveillance accrue des lieux de culte, particulièrement musulmans », a indiqué Martin Coiteux, ministre de la Sécurité publique.

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a quant à lui indiqué que la cellule de crise mise en place pour offrir de l'aide psychologique dans la région de Québec sera maintenue en place « aussi longtemps que nécessaire ».

Une vingtaine de psychologues se trouvent également à pied d'oeuvre à l'Université Laval.