Le chef du parti Option nationale, Sol Zanetti, voit d'un bon oeil l'éventuelle candidature d'un «indépendantiste résolu» comme Gabriel Nadeau-Dubois en politique provinciale.

L'ancien leader étudiant a été approché par Québec solidaire pour porter ses couleurs dans la circonscription de Gouin, laissée vacante par le départ de Françoise David.

Sol Zanetti signale que sa formation accueillerait elle aussi à bras ouverts la figure de proue du «printemps érable», bien qu'il ne lui a pas lancé l'invitation - et ne souhaite pas le faire par l'entremise des médias.

L'enseignant de philosophie s'interroge sur la position de M. Nadeau-Dubois face à l'approche de Québec solidaire en matière d'indépendance.

Il espère que son éventuel saut en politique favoriserait la convergence des forces souverainistes, qu'il juge actuellement divisées par l'ambiguïté de leur stratégie et le manque de foi en leur projet de pays.

Il évoque le cas du néo-démocrate Alexandre Boulerice, à qui l'on avait aussi offert de joindre les rangs de Québec solidaire. Selon M. Zanetti, la candidature du député fédéral aurait envoyé «un très mauvais signal».

«Le noeud qui fait que la convergence n'arrive pas, c'est que les indépendantistes ne s'entendent pas sur la question de l'indépendance», a-t-il exposé.

«Au Parti québécois, ils n'ont pas confiance d'être capables d'y arriver, a-t-il poursuivi. Québec solidaire maintient toujours un flou dans sa stratégie: ils promettent un référendum sur une constitution du Québec - province ou pays.»

M. Zanetti soutient que l'arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois dans l'arène politique serait une «bonne nouvelle», à condition qu'elle provoque un changement de cap chez les solidaires.

«On a des positions qui sont à gauche, très semblables à ce que M. Nadeau-Dubois a déjà défendues, entre autres sur la gratuité scolaire, a-t-il lancé. Moi j'ai bien hâte que quelqu'un comme Gabriel Nadeau-Dubois entre en politique, quelle que soit la forme par laquelle ça va se faire.»