Le président du Conseil du trésor et ministre responsable de l'Administration gouvernementale, Carlos Leitao, commence à s'impatienter devant la grève des juristes de l'État qui perdure.

Interrogé à son entrée à la réunion du conseil des ministres, mercredi à Québec, M. Leitao a indiqué que cette grève des avocats et notaires à l'emploi du gouvernement avait maintenant duré sept semaines et demie et qu'il était temps de bouger.

«Ça fait maintenant sept, huit semaines; c'est le temps d'avancer», s'est-il exclamé.

«Nous avons mis sur la table des propositions normatives, monétaires qui, je trouve, sont très intéressantes. Je souhaiterais que les membres de LANEQ prennent connaissance de ces offres-là qui sont sur la table», a lancé le ministre responsable de l'Administration gouvernementale.

En fait, Les Avocats et notaires de l'État québécois ont amorcé leur débrayage le 24 octobre dernier. À ce jour, leur grève a déjà causé de nombreuses remises devant différents tribunaux, bien qu'ils assurent les services essentiels. De même, leur débrayage a affecté le processus législatif, parce que les juristes rédigent les projets de loi, en plus de dispenser des avis et conseils.

Leur principale revendication consiste à faire remplacer le mode habituel de négociation des contrats de travail - qui prévoit le droit de grève - par un mécanisme d'arbitrage qui lierait les parties.

Mais le président du Conseil du trésor s'est dit prêt à reconnaître leur valeur «à l'intérieur du cadre actuel de négociation» des conventions collectives des employés de l'État. «Le cadre ne changera pas, le cadre ne changera pas. Depuis le début, on l'avait dit», a-t-il martelé.

Le ministre Leitao a estimé devoir s'en tenir à son cadre pour être juste envers les autres employés de l'État - surtout que la grande majorité d'entre eux ont déjà conclu et signé leur contrat de travail depuis plusieurs mois déjà.

«Dans un souci d'équité envers toute la fonction publique, on ne peut pas dévier de cela. Il faut qu'on soit équitable avec tous nos 500 000 employés», a justifié le ministre Leitao.