Malgré ses résultats faméliques dans les élections partielles de Saint-Jérôme et d'Arthabaska, Québec solidaire continue de gagner des appuis en région, a assuré vendredi le député Amir Khadir, en faisant le bilan de la session parlementaire.

Il y a deux ans, Québec solidaire a entrepris de se faire mieux connaître en région afin de se débarrasser de son étiquette de parti « montréalais ».

À première vue, les résultats des élections partielles de lundi portent à croire que cette stratégie tarde à porter ses fruits. Malgré de fortes performances dans Verdun et Marie-Victorin, le parti n'a obtenu que 4,4% des appuis dans Saint-Jérôme et 3,6% dans Arthabaska.

Ces scores ne découragent pas M. Khadir, qui assure que QS gagne des appuis à l'extérieur de la métropole.

«Nous progressons convenablement, à la hauteur de ce qui est possible pour un parti avec les exigences que nous avons», a-t-il indiqué.

Il explique que QS a choisi de concentrer ses efforts sur les batailles de Verdun et de Marie-Victorin, où ses chances de faire des gains étaient les plus fortes. Il a donc sciemment délaissé les deux autres circonscriptions.

«Quand on n'a pas les moyens, quand on choisit de mettre nos efforts sur deux circonscriptions et qu'on maintient nos effectifs minimums dans les deux autres circonscriptions où, en plus, il y a une polarisation alentour des principaux rivaux qui aspirent à gagner, c'est très difficile de motiver nos sympathisants de sortir et d'aller voter», a expliqué M. Khadir.

En revanche, la stratégie a permis au parti de gagner des appuis dans Verdun (18,6%) et dans Marie-Victorin (14,2%).

M. Khadir assure que les appuis de QS continuent de progresser en région, selon des sondages.

«Dérive autoritaire»

Les élus de Québec solidaire ont par ailleurs dressé un sombre bilan du gouvernement de Philippe Couillard. La députée Manon Massé a dénoncé la « dérive autoritaire » des libéraux, qui feront adopter sous bâillon le projet de loi 106 sur les hydrocarbures.

La députée ne serait d'ailleurs guère surprise si M. Couillard devait proroger les travaux de l'Assemblée nationale et remanier son cabinet, une possibilité qu'il a laissé planer vendredi.

«Ce n'est pas surprenant, a dénoncé Mme Massé. Quand on regarde dans quel bourbier le gouvernement s'est embourbé depuis quelques mois, ce n'est pas surprenant qu'à un moment donné ils doivent tirer une ligne.»