Le gouvernement Couillard a défendu mercredi la décision de Loto-Québec d'évincer les organismes sans but lucratif (OSBL) de la gestion de ses kiosques dans les centres d'achats.

Depuis la fin des années 70, les kiosques de billets de loterie dans les centres commerciaux sont opérés par des groupes communautaires. Loto-Québec leur en cède la gestion en contrepartie d'une commission sur les ventes.

Or, a révélé La Presse lundi, la société d'État a commencé à confier la gestion de ses stands à des entreprises privées. Cette stratégie vise à « dynamiser » la vente des billets. Elle sème toutefois l'inquiétude chez des groupes qui craignent de perdre une importante source de financement.

Le ministre des Finances, Carlos Leitão, a rappelé mercredi que le modèle de vente des billets de loterie n'a pas été revu depuis 40 ans. Il a fait valoir que les OSBL qui administrent les stands subissent une hausse de leurs frais d'exploitation, notamment à cause de l'augmentation des loyers.

« La plupart de ces kiosques ne sont pas rentables et Loto-Québec doit leur fournir une subvention pour payer les loyers », a indiqué le ministre en point de presse.

Loto-Québec s'est engagée à compenser les OSBL qui perdront la gestion de leurs kiosques. Elle leur versera un montant équivalent à une année de profits.

M. Leitão a indiqué que son gouvernement étudie d'autres moyens de financer les OSBL. Loto-Québec a lancé en mars un projet pilote pour tester le potentiel du bingo électronique. Si l'expérience s'avère concluante, Québec calcule que les retombées de cette activité pourraient favoriser environ 800 organismes.

« Si ça se passe bien, ça pourrait être une autre avenue intéressante qui pourrait compenser en partie la perte des kiosques dans les centres d'achats », a souligné M. Leitão.