Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s'est opposé, mardi, à ce qu'un patient puisse mettre sa vie en danger en invoquant des motifs religieux pour se soustraire à des soins médicaux.

M. Legault a évoqué la possibilité que l'État contraigne des personnes à recevoir des soins sans leur consentement.

La CAQ a évoqué mardi le cas d'une jeune femme de 26 ans, décédée la semaine dernière à Lévis après des complications liées à son accouchement.

Une enquête du coroner est en cours pour déterminer si Éloïse Dupuis, qui faisait partie des témoins de Jéhovah, avait exprimé clairement son refus de recevoir une transfusion sanguine.

En Chambre, mardi, le député caquiste Simon Jolin-Barrette a réclamé la mise en place d'un processus judiciaire de validation du consentement dans le cas où des soins sont refusés pour des raisons religieuses.

La ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, a affirmé que la loi permet à un patient de refuser des soins, peu importe les motifs.

«Dans le système judiciaire dans lequel nous évoluons, nous pouvons refuser des soins quand on est apte au droit de refuser des traitements, a-t-elle dit. C'est ce que madame aurait fait, mais je répète, ce dossier-là, il y a une enquête du coroner qui aura lieu et nous ne commenterons pas de façon supplémentaire.»

Plus tôt dans un point de presse, M. Legault a affirmé que la situation de Mme Dupuis, si elle s'avère, est inacceptable.

«Je n'accepte pas qu'un Québécois, qu'une Québécoise, qu'on la laisse mourir pour des raisons religieuses, a-t-il dit. Je n'accepte pas ça.»