Un débat des candidats à la direction du Parti québécois a donné lieu à une nouvelle collision frontale entre Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée, mardi, cette fois sur le thème de la charte de la laïcité.

Les deux présumés meneurs de la course à la succession de Pierre Karl Péladeau s'étaient livrés à un duel endiablé lors du premier débat officiel à Sherbrooke, dimanche.

Ils ont de nouveau croisé le fer deux jours plus tard au cégep de Drummondville. 

M. Cloutier a allumé la mèche à quelques minutes de la fin du débat, en accusant son rival de vouloir créer une «version 3.0» de la charte des valeurs.

Cette charge a fait bondir M. Lisée, puisqu'elle est survenue à la toute fin d'une période de débat et qu'il n'a pas eu l'opportunité d'y répliquer.

Il a donc utilisé la totalité de sa conclusion pour répondre à son rival. Il a fait valoir qu'il est favorable à l'application des recommandations de la commission Bouchard-Taylor, qui suggérait l'interdiction du port de signes religieux pour les employés de l'État en situation d'autorité.

Quant au reste de la fonction publique, il suggère une approche incitative, qu'il compare aux campagnes contre le tabagisme ou pour le port de la ceinture de sécurité.

«On va expliquer à tous les employés de l'État une incitation à ce que, lorsqu'ils sont au service de l'État, ils ne portent pas des signes, ni religieux, ni politiques, ni sociaux», a affirmé M. Lisée.

M. Cloutier a pris soin de souligner à gros traits son désaccord avec l'approche de son adversaire.

«Jamais, sous ma gouverne, jamais sous la direction d'Alexandre Cloutier, il y a quiconque qui va perdre son emploi parce qu'il porte un signe religieux dans la fonction publique. Est-ce que c'est clair ?»

Plus de détails à venir.