Les pancartes électorales feront un retour au Québec cet automne. Le gouvernement Couillard déclenchera de toute évidence, entre la fin d'octobre et le début de novembre, trois élections partielles pour combler les sièges vacants dans Saint-Jérôme, Marie-Victorin et Arthabaska.

Dans l'entourage du premier ministre Philippe Couillard, on soutient que cet échéancier est le plus probable.

Le gouvernement a six mois à compter de la démission d'un député pour lancer un appel aux urnes. Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a quitté la vie politique et son siège de Saint-Jérôme le 2 mai. Les libéraux doivent donc déclencher le scrutin au plus tard le 2 novembre.

Deux départs se sont ajoutés depuis celui de M. Péladeau. Et le gouvernement entend respecter la tradition selon laquelle on tient au même moment des élections partielles lorsque plusieurs circonscriptions sont vacantes. C'est le cas pour Marie-Victorin en raison de la démission, le 14 juin, du péquiste Bernard Drainville, qui sera sous peu au micro d'une station de radio de Québec. Et les citoyens d'Arthabaska doivent également choisir un successeur à Sylvie Roy, morte le 31 juillet.

Autre élément important : le gouvernement a l'intention d'attendre l'arrivée du prochain chef du PQ, le 7 octobre, avant de déclencher les élections partielles. Or, il est bien peu probable que les libéraux précipitent l'appel aux urnes. Ils voudront que retombe l'effervescence habituelle autour de l'entrée en scène d'un nouveau chef de parti.

Par conséquent, les élections seront probablement déclenchées près du 2 novembre. Le vote aurait donc lieu entre la fin de novembre et le 5 décembre.

Le PQ et la CAQ déjà en campagne

Dans Saint-Jérôme, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec n'attendent pas le coup d'envoi officiel de la bataille électorale. Ils sont déjà en campagne avec leurs candidats respectifs - le péquiste Marc Bourcier et le caquiste Bruno Laroche, tous deux issus du monde municipal.

Avant M. Péladeau, Jacques Duchesneau, de la CAQ, avait représenté Saint-Jérôme entre 2012 et 2014. Le Parti libéral n'a toujours pas désigné son candidat dans cette circonscription des Laurentides où il fonde bien peu d'espoir.

Idem dans Marie-Victorin, un bastion péquiste de la Rive-Sud. Pas moins de six candidats ont manifesté leur intérêt pour briguer l'investiture du PQ, dont l'ex-candidate du Bloc québécois Catherine Fournier et l'animatrice Sophie Stanké, qui a déjà tenté de se faire élire sous la bannière péquiste dans Saint-Henri-Sainte-Anne et Laporte.

Dans Arthabaska, la CAQ tentera de récupérer le siège qu'avait remporté en 2014 Sylvie Roy, avant de quitter le parti avec fracas l'an dernier pour devenir députée indépendante. Arthabaska, dont le chef-lieu est Victoriaville, se trouve enclavée au milieu de circonscriptions caquistes et libérales. Le PLQ convoite d'ailleurs cette circonscription, lui qui avait terminé deuxième aux dernières élections générales.