Il y a dans le rejet de l'Union européenne des Britanniques une leçon à retenir au Québec et au Canada, a dit le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, qui y voit clairement une inquiétude face au multiculturalisme et à l'intégration des immigrants.

«Il y a rejet de cette approche multiculturaliste qui a cours en Grande-Bretagne, mais qu'ont aussi Philippe Couillard et Justin Trudeau», a déclaré M. Legault.

«Cela nous indique qu'on doit mieux encadrer l'intégration des immigrants et qu'il faut rassurer la population [...] »

De son côté, le Parti québécois y est allé d'une réaction officielle écrite prudente. 

«Nous saluons cet exercice démocratique dans lequel s'est engagé le peuple britannique. Le Parti québécois prend acte du résultat du vote de la population, qui a fait le choix de quitter l'Union européenne. Il est évident que nous continuerons de suivre attentivement les débats qui auront cours et les décisions qui seront prises prochainement, au Royaume-Uni et en Europe, à la suite de ce référendum », a déclaré le chef de l'opposition officielle, Sylvain Gaudreault.

M. Gaudreault retient d'abord du Brexit que les Britanniques ont pu se prononcer parce qu'ils étaient un pays. «J'aimerais que les Québécois puissent aussi se prononcer sur des ententes comme l'ALENA».

Ce que cela démontre aussi, selon M Gaudreault,  «c'est que ce n'est pas parce que l'on est souverains, comme les Écossais, que l'on est fermés aux ententes de libre-échange».

De son côté, l'aspirant-chef du PQ Alexandre Cloutier a salué le fait que «tous les leaders mondiaux, y compris Justin Trudeau, ont reconnu la légitimité de la règle du 50 % plus 1».

Quant à Véronique Hivon, aussi aspirante-chef du PQ, elle voit dans le Brexit la preuve «que les questions liées à la souveraineté sont toujours d'actualité et peut-être même plus que jamais dans un contexte de mondialisation».

Pour les indépendantistes québécois, le Brexit illustre à son avis que des nations différentes, comme les Anglais et les Écossais, «offrent des réponses différentes» quand on les sonde sur leur avenir.

Selon Denis Coderre, maire de Montréal, aucun parallèle ne peut être établi entre le Brexit et la situation canadienne. Il a cependant ajouté qu'à son avis, «c'est ensemble qu'on est plus fort».

«Ça nous rappelle plus que jamais que c'est au peuple que revient le pouvoir de décider de ce qu'il veut pour son avenir et celui de sa nation», a déclaré la députée Martine Ouellet, qui aspire à devenir chef du Parti québécois. 

Mais surtout, il faut arrêter avec la peur des institutions financières. Mark Carney, gouverneur de la banque d'Angleterre, a pris les dispositions nécessaires pour sécuriser l'avenir du pays.