La vérificatrice générale du Québec ne blâmera pas Sam Hamad, celle-ci n'ayant décelé qu'un certain « flou » dans l'aide financière octroyée à Premier Tech, selon le Journal de Montréal.

La vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, s'est penchée sur les agissements de M. Hamad entourant l'octroi de subventions à Premier Tech de Rivière-du-Loup, en 2012. Le vice-président du conseil d'administration de l'entreprise était l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté jusqu'au 17 mars dernier, jour de son arrestation par l'UPAC dans une affaire de complot, fraude et corruption.

Des courriels dévoilés par l'émission Enquête de Radio-Canada ce printemps suggéraient que M. Hamad avait fourni des informations privilégiées à M. Côté, selon ce dernier. Le ministre aurait également multiplié les démarches auprès de ses collègues du cabinet et d'Investissement Québec pour aider cette entreprise à obtenir un coup de pouce de l'État. Radio-Canada avait également souligné que les dirigeants de Premier Tech ont versé 20 000 $ au PLQ entre 2008 et 2012. L'entreprise avait réagi en disant que ces contributions ont été faites en respect de la loi.

Premier Tech avait obtenu en mai 2012 une subvention de 8 millions du ministère du Développement économique, dirigé par Sam Hamad, et un prêt de 11 millions d'Investissement Québec. 

Or, la vérificatrice générale n'a trouvé aucune anomalie dans ce dossier qui aurait pu mener à un blâme à l'égard de Sam Hamad. 

Cela dit, le Commissaire au lobbyisme, le Commissaire à l'éthique et le Directeur général des élections vérifient également de leur côté si les allégations de trafic d'influence envers le député sont fondées ou non.

Plongé dans la controverse, Sam Hamad avait renoncé à son ministère le 7 avril dernier.