Deux « officiers » du Parti québécois quittent leur poste pour appuyer Alexandre Cloutier. François Gendron, le doyen du parti, l'a aussi assuré de son soutien.

Agnès Maltais démissionnera aujourd'hui de son poste de leader parlementaire adjointe pour appuyer l'aspirant-chef demain à Alma.

Pour avoir une chance de récupérer son poste de whip après la course à la succession de Pierre Karl Péladeau, le député de Rimouski, Harold Lebel, a quant à lui démissionné mercredi de ses fonctions. Il se rangera derrière Alexandre Cloutier demain.

Comme « officiers » dans l'opposition - le whip et le leader parlementaire adjoint ont des fonctions prévues par l'Assemblée nationale, comme le chef de l'aile parlementaire -, M. Lebel et Mme Maltais devaient respecter la plus stricte neutralité, une obligation qui disparaît s'ils démissionnent de leur poste.

« Je ne pouvais rester sur les lignes de côté à regarder la parade », a expliqué Harold Lebel. 

En fait, s'il restait en poste, il était sûr d'être délogé une fois le nouveau chef choisi - ces fonctions parlementaires, convoitées, font toujours partie des négociations des aspirants-chefs pour s'assurer des appuis. 

Alexandre Cloutier devrait obtenir un autre appui important lors de la confirmation de sa candidature, demain, dans sa circonscription de Lac-Saint-Jean.

François Gendron, le doyen du parti, l'a assuré de son appui, comme lors de la précédente course. M. Gendron avait brouillé les cartes la semaine dernière en soutenant qu'il souhaitait voir Véronique Hivon se lancer dans la course. Il avait toutefois ajouté qu'il ne fallait pas pour autant présumer de son appui à la députée de Joliette.

DUCHESNE, PÉLADEAU, MARCEAU

Mercredi, le cabinet de Sylvain Gaudreault a aussi confirmé que le contrat du chef de cabinet de Pierre Karl Péladeau, l'ex-journaliste Pierre Duchesne, n'avait pas été renouvelé et se terminera donc le 15 mai. À l'Assemblée nationale, quand un chef de parti quitte son poste, les contrats de son personnel de cabinet sont à renouveler.

Par ailleurs, mardi, l'opposition péquiste avait passé sous silence le départ de M. Péladeau - sa contribution avait toutefois été soulignée par Philippe Couillard. Sylvain Gaudreault s'est rattrapé mercredi en faisant adopter une motion de félicitations à son ancien chef pour sa contribution à la vie politique.

Finalement, Nicolas Marceau, ministre des Finances sous Pauline Marois, a indiqué mercredi qu'il ne sera pas candidat à la succession de M. Péladeau