L'ancien conjoint de la ministre Stéphanie Vallée a réclamé des dépenses de plus de 5000 $ pendant les deux mois où il a occupé un poste de régisseur à la Régie du logement, une somme dénoncée par l'opposition péquiste, hier.

Me Louis-André Hubert a démissionné de son poste à 107 783 $, au début de janvier, avant même d'être formellement assermenté. Il avait été nommé par le gouvernement Couillard à la fin d'octobre.

Or, a-t-on appris à l'étude des crédits de la Régie du logement, hier, Me Hubert a réclamé 5133 $ pour couvrir des dépenses d'hébergement, de transport et de repas. Une somme que la députée du Parti québécois, Carole Poirier, juge « excessive », considérant qu'il n'a été employé de l'organisme que pour quelques semaines.

« Je suis très surprise qu'en moins de deux mois, ce monsieur nous ait coûté plus de 5000 $ en frais de déplacement, d'hébergement et de repas pour si peu de temps, a indiqué Mme Poirier. Et surtout, il n'a finalement jamais été régisseur. »

Elle fait valoir que la nouvelle présidente de la Régie du logement a réclamé 5548 $ pendant toute l'année 2015, une somme à peine supérieure à la facture de l'avocat. Aucun autre régisseur embauché par la Régie l'an dernier n'a réclamé plus de 2500 $.

« Je pense que ce n'est pas nécessairement une bonne façon de gérer nos finances publiques », a déploré Mme Poirier.

EXPLICATIONS DE LA RÉGIE

Si Me Hubert a réclamé ces sommes, c'est qu'il devait suivre une formation à Montréal avant d'entrer en fonction, a expliqué la présidente de la Régie, Anne Morin, qui comparaissait en commission parlementaire. Il a donc effectué plusieurs séjours dans la métropole.

Me Hubert est l'ancien conjoint de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Il a aussi été son associé au cabinet d'avocats Vallée & Hubert à Maniwaki.

Sa nomination à la Régie du logement a fait sourciller en Outaouais, où il pratiquait le droit depuis plusieurs années.

La Presse a révélé en décembre qu'il a multiplié les retards alors qu'il représentait un client. Son comportement lui a valu de vives remontrances d'un juge, qui a dénoncé son « manque de diligence et de sérieux évidents ».

Il a été poursuivi devant la Division des petites créances en lien avec cette affaire.