Robert Lafrenière reste commissaire de l'UPAC pour un deuxième mandat de cinq ans, a annoncé le gouvernement Couillard, mercredi.

Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a présenté M. Lafrenière comme le candidat de la « continuité » lors d'une conférence de presse.

« Il est évident que l'UPAC est une organisation dont le travail nécessite stabilité et crédibilité, a-t-il dit. Afin d'assurer toute la stabilité requise dans la conduite des enquêtes déjà en cours, le conseil des ministres a jugé à propos de maintenir M. Lafrenière en poste. »

Un comité avait soumis une courte liste de trois candidats pour combler le poste, qu'occupe M. Lafrenière depuis la création de l'UPAC en 2011. M. Coiteux n'a pas révélé qui étaient les candidats écartés par le gouvernement.

Le sort de M. Lafrenière était en suspens depuis plusieurs mois. Son mandat de cinq ans venait à échéance le 1er avril, et il avait publiquement fait savoir qu'il souhaitait être reconduit dans ses fonctions.

La décision de Québec survient trois semaines après l'opération policière qui a mené à l'arrestation de sept personnes, dont l'ex-ministre libérale Nathalie Normandeau.

M. Coiteux a affirmé que cette arrestation n'a « aucunement » changé la décision du gouvernement sur l'avenir du commissaire.

« L'UPAC est là pour faire son travail et elle fait son travail, a dit le ministre. C'est pour ça qu'on a créé l'UPAC, d'ailleurs, pour qu'elle fasse exactement ce type de travail. »

En commission parlementaire, l'automne dernier, M. Lafrenière a plaidé pour que l'UPAC constitue un corps policier autonome, indépendant de la Sûreté du Québec. Pour l'heure, le gouvernement Couillard n'a pas statué sur cette requête, a indiqué M. Coiteux.

Robert Lafrenière a fait carrière comme policier à la SQ pendant 30 ans. Il a été sous-ministre à la Sécurité publique de 2009 jusqu'à sa nomination à la tête de l'UPAC en 2011.