Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau voit un «défaut de transparence» dans une récente décision du commissaire au lobbyisme de ne plus divulguer ses activités d'enquête.

M. Péladeau ainsi que le chef caquiste François Legault ont déclaré mercredi que le commissaire François Casgrain devrait expliquer publiquement son choix, qui empêchera notamment de savoir si des vérifications ou une enquête sont en cours dans l'affaire Hamad.

Le bureau du commissaire a rendu publique une nouvelle politique de communication, mardi, stipulant qu'il ne dévoilerait plus ses interventions sauf dans des circonstances exceptionnelles.

Un porte-parole a indiqué mardi que les apparences de lobbyisme illégal impliquant l'ancien ministre libéral Marc-Yvan Côté au nom de l'entreprise Premier Tech ne faisaient pas partie de ces exceptions.

Des courriels rendus publics la semaine dernière montrent que M. Côté est intervenu auprès de l'ex-président du Conseil du trésor Sam Hamad, sans être inscrit au registre des lobbyistes, comme la loi l'exige.

Dans un point de presse, M. Péladeau a insisté sur l'importance de la diffusion de l'information concernant les enquêtes du commissaire.

«Le fait de ne pas, effectivement, divulguer le fait qu'elles existent m'apparaît un défaut de transparence», a-t-il dit.

Plus tôt, M. Legault a estimé que M. Casgrain, qui a refusé une demande d'entrevue mardi, devrait expliquer la modification de ses procédures.

«Je n'ai aucune information à l'effet qu'il a eu des pressions, a-t-il dit. Je veux regarder comme il faut ses arguments avant de tirer des conclusions. Je pense qu'on devrait savoir pourquoi et je pense qu'il devrait s'expliquer.»