La Coalition avenir Québec (CAQ) envoie des signaux démontrant que son nationalisme n'est pas ouvert aux immigrants, a déclaré mercredi le leader parlementaire libéral Jean-Marc Fournier.

M. Fournier a tenu ces propos au lendemain d'une déclaration d'une députée caquiste qui a soupçonné les libéraux de vouloir hausser le nombre d'immigrants par intérêt électoral.

Dans un point de presse avant la période des questions, M. Fournier a affirmé que la CAQ devrait réfléchir aux raisons qui les empêchent d'obtenir plus d'appuis électoraux de la part des immigrants de première et deuxième génération.

Plus tôt, le chef caquiste François Legault s'est limité à évoquer la possibilité que les libéraux aient des intérêts «politiques» à faire passer le nombre d'immigrants accueillis de 50 000 à 60 000 par année.

Mardi, sa députée Nathalie Roy avait établi un lien entre cette éventuelle hausse et l'appui de «beaucoup» d'immigrants au Parti libéral du Québec.

Aux journalistes, mercredi, M. Fournier a fait référence aux propositions caquistes d'intégration des immigrants, qui prévoient une évaluation de la connaissance du français.

«Par moments, on a l'impression que leur conception du nationalisme ne fait pas une place à chacun, a-t-il dit. Par exemple, le test qu'ils veulent faire passer après trois ans, n'est pas un signal qu'on envoie à des nouveaux arrivants qu'ils ont une réelle place dans la société.»

Selon M. Fournier, les caquistes ont une réflexion à faire sur leur positionnement face aux électeurs qui ont immigré au Québec .

«Si leur nationalisme vise à une nation qui ne fait pas de place aux nouveaux arrivants, c'est leur choix, a-t-il dit. Si c'est le message qu'ils envoient aux gens de première, deuxième génération, c'est leur choix. Peut-être qu'ils ont une réflexion à faire: ils se disent nationalistes, mais quelle est la conception de la nation québécoise qu'ils ont?»