Le gouvernement ne doit pas attendre l'adoption d'un projet de loi général sur l'industrie du taxi pour stopper les activités d'Uber X. Québec devrait immédiatement suspendre les permis de ces chauffeurs, réclame l'industrie du taxi.

L'adoption d'un projet de loi à l'Assemblée nationale est toujours aléatoire, de rappeler l'ancien ministre des Transports, Guy Chevrette, devenu porte-parole de l'industrie du taxi. « On ne peut se permettre de repeindre la salle de bain quand la maison brûle », a-t-il lancé lors d'un point de presse destiné à résumer les deux semaines de commission parlementaire sur cette industrie.

Un projet de loi spécial pour mettre fin à Uber X pourrait être déposé rapidement, dans les prochains jours, a-t-il soutenu. Une réforme plus ambitieuse pourrait prendre plus de temps convient-il. « C'est beaucoup plus urgent de régler les inéquités créées par Uber que de convoquer le BAPE [sur le projet de pipeline] », a-t-il souligné.

Jeudi, le ministre des Transports Jacques Daoust soulignait que Québec envisageait de racheter des permis de taxis pour les louer par la suite à des chauffeurs d'Uber X. L'industrie est réceptive à cette idée, mais il faudrait davantage de détails avant de se prononcer formellement. Les nouveaux chauffeurs devraient être soumis aux mêmes contraintes que les chauffeurs réguliers d'insister M. Chevrette. Pour M. Daoust, un projet de loi sur l'ensemble de l'industrie pourrait être déposé fin mars début avril.