Pauline Marois était tout sourire à son arrivée à la Grande Bibliothèque, où une soirée en son honneur avait été préparée, hier soir. En cette veille de la Journée internationale de la femme, celle qui a été la première femme à diriger la province a reçu un livre signé par 15 000 Québécoises et Québécois qui ont tenu à souligner leur reconnaissance pour son engagement. Voici ce qu'elle a dit sur...

LES GARDERIES

« S'il faut lancer un SOS ce soir, ce sera celui-là : donnons à chacun de nos enfants une place dans un CPE qui disposera des moyens nécessaires pour remplir sa mission, protégeons nos enfants, donnons à chacun une chance de grandir. [...] Et s'il faut se battre pour cela, battons-nous sur tous les terrains. »

L'ÉGALITÉ

« L'égalité économique et sociale sera réelle quand le revenu des femmes sera égal à celui des hommes. L'égalité sera atteinte quand autant de femmes que d'hommes occuperont des postes en direction. L'égalité sera concrète quand une jeune femme se sentira aussi en sécurité qu'un jeune homme en marchant seule le soir dans la rue. »

LE FÉMINISME

« J'ai eu le privilège d'être la chef de cabinet de la grande Lise Payette. Chère Madame Payette, vous ne vous êtes pas trompée. N'ayons pas peur des mots : avec vous, je suis devenue totalement féministe. Madame Payette, votre fidélité et votre loyauté en amitié vous honorent. »

L'ÉDUCATION

« J'espère qu'au-delà des structures, nous saurons nous intéresser aux véritables enjeux, nous saurons placer l'intérêt des élèves au centre des préoccupations. J'espère aussi que nous nous souviendrons que rien n'est possible pour eux sans la contribution quotidienne des femmes et des hommes qui consacrent leur vie à enseigner avec passion et dévouement. »

LA LAÏCITÉ

« L'État doit être aussi laïque que les individus libres de leur foi. [...] La défense de la laïcité, c'est à la fois un héritage du siècle des Lumières, un combat contre l'obscurantisme et pour l'égalité des femmes, c'est une lutte pour la liberté », a-t-elle dit, tout en reconnaissant que son équipe avait « sans doute fait des erreurs d'appréciation et de communication » dans le dossier de la Charte de la laïcité.

LA SANTÉ

« Le domaine de la santé me préoccupe, nous approchons d'une zone de risque majeur. Il serait temps de consacrer plus d'énergie à construire qu'à détruire. Le réseau de la santé doit se mettre au service des Québécois et non à celui du ministre. »

SA DÉFAITE AUX ÉLECTIONS DE 2014

« Je le dis bien honnêtement, avec mon équipe, nous étions habités d'un sentiment d'urgence. Je reconnais que, dans les circonstances politiques et budgétaires où nous étions, nos ambitions étaient sans doute trop grandes. »

PIERRE KARL PÉLADEAU

« Les militants ont choisi un nouveau chef, Pierre Karl Péladeau, un chef qui a des convictions profondes et qui s'est engagé avec beaucoup d'abnégation dans la vie de notre parti. Ses adversaires ne lui feront pas de cadeau, mais j'ai confiance. Il persévérera et il y a au sein de son équipe et dans les instances de notre famille politique toutes les compétences et les forces pour relever le défi. »

LA SOUVERAINETÉ

« Tout au long de mon parcours politique, je n'ai jamais renoncé à ce que le Québec devienne un État souverain, un pays indépendant. Ce rêve, toujours présent dans notre histoire, repose sur notre droit inaliénable de nous gouverner nous-mêmes, le droit d'offrir aux autres nations notre participation pleine et entière à la construction du monde de demain. »