Le premier ministre Philippe Couillard maintient la ligne dure dans le dossier de l'exploration du potentiel pétrolier de l'île d'Anticosti, mais se dit disposé à accepter l'invitation de la direction de Pétrolia à le rencontrer.

Le contrat qui lie Québec à la société Pétrolia a été respecté et réglé « rubis sur l'ongle », a assuré mardi le premier ministre Philippe Couillard, qui compte rencontrer « rapidement » la direction de l'entreprise.

« Le contrat qui est là, il a été rempli » et réglé « rubis sur l'ongle », a déclaré le premier ministre à son arrivée à une réunion de ses députés. « Tous les versements ont été faits, tout s'est fait selon les échéanciers prévus. »

M. Couillard a répondu favorablement à l'appel du président de Pétrolia, Alexandre Gagnon, qui a réclamé lundi une rencontre pour faire le point sur le dossier Anticosti.

« Je tiens à les rencontrer rapidement pour discuter de l'ensemble de leurs projets », a indiqué le premier ministre.

Il a assuré que son gouvernement continue d'appuyer les projets Haldimand (pétrole) et Bourque (gaz) pilotés par la société Pétrolia. 

La veille, M. Gagnon a estimé que Pétrolia a été attaquée « avec constance et virulence » par le premier ministre. Il n'a pas exclu de poursuivre le gouvernement, car il craint que le processus d'approbation de son projet n'ait été vicié.

M. Couillard a assuré que la demande de Pétrolia sera traitée à la lumière des lois du Québec.

« Ce qui est vicié, malheureusement, c'est le fait d'avoir permis un investissement public, d'engager le gouvernement du Québec dans une fracturation hydraulique sur une île dans le milieu du Golfe du Saint-Laurent sans faire d'études préalables. » 

Pétrolia a déjà mené 12 sondages stratigraphiques sur Anticosti. Elle doit maintenant mener trois forages par fracturation hydraulique cet été pour confirmer le potentiel du gisement. Elle a demandé un certificat d'autorisation au ministère de l'Environnement, une requête qui est toujours à l'étude.