Le bras droit du premier ministre Philippe Couillard dans l'administration publique ira expliquer en commission parlementaire pourquoi tous les contrats de services du ministère du Conseil exécutif ont été accordés de gré à gré, sans appel d'offres, en 2015.

Le secrétaire général du Conseil exécutif, Roberto Iglesias, comparaîtra ainsi mercredi à la Commission de l'administration publique, pour défendre lui-même son rapport de gestion, ce qui est sans précédent. Le ministère du Conseil exécutif est en quelque sorte le ministère du premier ministre.

Selon les données recueillies par l'opposition et mises à jour à partir du système électronique d'appels d'offres, tous les contrats accordés par le ministère du Conseil exécutif jusqu'à maintenant en 2015 l'ont été sans appel d'offres. Il n'a toutefois pas été possible d'obtenir les montants des contrats en cause.

Le Parti québécois a déjà laissé entendre mardi qu'il entend questionner celui qui est le plus haut fonctionnaire du gouvernement du Québec sur l'attribution des contrats.

Dans son rapport 2014-2015, le ministère indique que trois «contrats de services comportant une dépense de 25 000$ et plus» ont été accordés à des «personnes physiques», du 1er janvier au 31 mars 2015, au coût total de 637 707$.

M. Iglesias devrait aussi répondre de la hausse du budget du lieutenant-gouverneur entre 2012 et 2015, un enjeu qui suscite toujours la controverse. L'enveloppe du Conseil exécutif allouée au lieutenant-gouverneur est passée de 738 000$ en 2012-2013 à 752 500$ en 2014-2015.

Par ailleurs, l'opposition entend également s'attarder à la baisse des crédits accordés au Secrétariat à la jeunesse, les dossiers jeunesse relevant également du premier ministre.