Le Conseil du Statut de la femme demande au gouvernement provincial de modifier la loi électorale afin d'obliger les partis politiques à recruter un minimum de 40% de femmes candidates lors des élections. D'importantes pénalités financières sanctionneraient les partis récalcitrants.

Dans un avis intitulé Les femmes en politique: en route vers la parité publié dimanche matin, le Conseil formule sept recommandations aux autorités politiques et gouvernementales afin d'augmenter la présence des femmes en politique.

Il propose notamment de créer le concept de « zone paritaire » qui obligerait les partis politiques à recruter un minimum de 40% et un maximum de 60% de candidates en vue des élections, sans quoi les allocations annuelles versées par le Directeur général des élections seraient amputées. 

Au Québec, seul Québec solidaire s'oblige à présenter 50% de candidates pour chaque campagne électorale.

En guise d'exemple, le CSF a appliqué les anciennes pénalités françaises aux partis du Québec lors du dernier scrutin. Selon leur calcul, le parti libéral du Québec aurait perdu le tiers de son allocation annuelle, soit environ 915 000 $ de son enveloppe de 2 770 000 $ en raison d'un écart de 44 % entre ses candidates et ses candidats. L'écart de 26 % entre les candidatures féminines et masculines du Parti québécois lui aurait coûté près d'un demi-million de dollars, soit 20% de son allocation annuelle de près de 3 M$.

Le CSF recommande également d'obliger les partis provinciaux à publier un bilan de leur pratique de recrutement des candidats et qu'ils se dotent d'un plan d'action pour augmenter leur nombre de candidates féminines.

Le Conseil demande aussi à l'Assemblée nationale d'établir une politique travail-famille pour faciliter la vie aux députés-es qui ont des enfants en mettant en place un calendrier qui tienne davantage compte de leurs besoins. Il pourrait aussi y avoir des salles familiales ou un service de garde voisin au Salon Bleu, propose-t-il.

Finalement, le gouvernement est invité à respecter les normes de l'Organisation internationale du travail en matière de congé parental en accordant quatorze semaines de congé, et ce tant aux élus provinciaux que municipaux.