Le policier qui a suivi à la trace - littéralement - Jacques Parizeau pendant 10 ans se souviendra du leader souverainiste comme d'un homme authentique, «complètement à l'opposé» de son image publique de politicien distant et hautain.

«M. Parizeau mettait toute sa confiance entre les mains des personnes qui l'accompagnaient», s'est rappelé Victor Landry, ex-garde du corps à la Sûreté du Québec (SQ). «C'était un homme qui savait se mettre à l'écoute, qui était très, très humain, contrairement à ce que disent certains.»

M. Landry a assuré la protection du leader souverainiste de son arrivée à la tête du Parti québécois, en 1988, jusqu'à trois ans après son départ, en 1998. Il a traversé avec lui deux élections générales et une campagne référendaire mouvementée. Après cette défaite, Jacques Parizeau était «abattu», a déploré M. Landry.

Mais c'était «un homme exceptionnel, d'une droiture absolue», a-t-il ajouté. «Avec un sens de la loyauté» hors du commun.

Le policier à la retraite a offert ses condoléances à la famille de M. Parizeau, notamment à ses enfants Isabelle et Bernard, ainsi qu'à Lisette Lapointe.