La question de la prostitution a monopolisé un large pan du dixième congrès de Québec solidaire qui s'est déroulé à Montréal au cours du week-end.

Selon la porte-parole parlementaire du parti, Françoise David, les discussions à propos de ce sujet épineux ont duré pratiquement quatre heures.

La députée de Gouin n'était pas tellement surprise de voir les discussions s'éterniser.

Elle a soutenu que les divers groupes de femme parlent de ce sujet depuis une quinzaine d'années et se demandent bien ce qu'il faut faire.

Mme David s'est réjouie de constater que les militants solidaires sont, quant à eux, parvenus à dégager une position «claire appuyée par au moins 80 %» de l'assistance.

Elle l'a résumée en recourant à une courte formule: les militants ont dit non à l'exploitation et à la violence sexuelles, ils ont dit oui au respect des droits et de la dignité des personnes qui sont impliquées dans la prostitution.

D'après Mme David, les quelque 450 participants au congrès ont reconnu que la protection de ces principes ne devrait, cependant, pas passer par «la criminalisation des gens qui exercent cette occupation et de ceux qui contribuent à assurer leur sécurité».

Elle a, par ailleurs, indiqué qu'ils sont également arrivés à s'entendre sur le fait qu'il est primordial de «prévenir l'entrée dans l'industrie du sexe par des mesures comme la lutte à la pauvreté [...] et le soutien aux familles en difficulté».

Maintenant que son camp s'est doté d'une ligne de conduite par rapport à ce dossier controversé, Françoise David voudrait qu'une autre étape puisse éventuellement être franchie.

«Il est temps pour les partis politiques présents à l'Assemblée nationale d'avoir une conversation franche sur cet enjeu», a-t-elle conclu.