Le gouvernement Couillard compte bien trouver une solution au recyclage du verre, «un sujet en discussion sur lequel on veut avancer», dira le premier ministre. Mais la question reste complexe. Un système de consigne est sur la planche à dessin, mais ce n'est pas la seule avenue, a-t-il indiqué.

En point de presse hier, M. Couillard réagissait au reportage de La Presse révélant que le ministre de l'Environnement David Heurtel planchait sur un système de consigne pour favoriser la récupération des bouteilles de la Société des alcools.

«On pense qu'il faut régler cette question du recyclage du verre. Ça fait longtemps qu'on en discute au Québec», a déclaré d'entrée de jeu M. Couillard. Le problème «n'est pas simple. On a toutes sortes de points de vue, mais je pense que la majorité des citoyens comprennent que l'effort de recyclage doit être maintenu et augmenté, tout particulièrement pour le verre», a-t-il conclu.

Techniquement, les choses se compliquent, a-t-il ajouté. «Le verre coloré prend des méthodes de traitement particulières. Et c'est pour ça que notre ministre de l'Environnement, M. Heurtel, étudie actuellement plusieurs alternatives, dont la consigne, mais d'autres alternatives également.»

Dans les officines, on indique que le gouvernement n'aurait pas nécessairement besoin d'un projet de loi pour mettre sur pied un système de consigne ou de récupération distincte du verre.

En commission parlementaire, durant l'étude de ses crédits, le ministre Heurtel a refusé de commenter davantage, se bornant à dire que «la consigne et le recyclage devaient être modernisés». Se réfugiant derrière la confidentialité des discussions, il a refusé de confirmer que la consigne était l'un de ses principaux objectifs quand il a fait le bilan de ses priorités au conseil exécutif, fin 2014. «Au niveau de la consigne, il y a un important besoin de moderniser nos approches, et cela va beaucoup plus loin que la consigne des bouteilles de vin. Cela implique aussi les contenants en plastique, ce qui va ou ne va pas dans le bac, à quel montant on fixe la consigne. Autant de questions qui doivent être approfondies.»

Il a reconnu avoir eu un rapport à ce sujet du CREATE, regroupement de chercheurs en environnement de l'Université Laval, mais il ne s'agissait que d'un document préliminaire. Le rapport final n'a pas été reçu encore, a-t-il souligné.