Pierre Karl Péladeau a dit souhaiter une vaste remise en question du système de la santé, jeudi, affirmant que le réseau est miné par « l'hospitalo-centrisme » qui fait que le patient n'est pas au coeur des préoccupations de l'État.

« Il y a des solutions qui n'ont pas été trouvées, a dit M. Péladeau, jeudi. L'heure est venue d'avoir un véritable dialogue, une véritable interrogation sur l'avenir de notre système de santé. »

Le candidat à la direction du Parti québécois a fait cette annonce en dévoilant un neuvième appui au sein du caucus péquiste, jeudi. Diane Lamarre, critique de son parti en matière de Santé, s'est officiellement ralliée à sa campagne. 

Pour M. Péladeau, les efforts menés au fil des ans pour désengorger le réseau de la santé n'ont pas porté leurs fruits.

« Il y a comme une tare dans le système depuis que trois ministres et titulaires de la santé sont des médecins, c'est l'hospitalo-centrisme, a dit M. Péladeau. Le patient doit être au coeur des préoccupations. »

M. Péladeau et Mme Lamarre ont évoqué la possibilité de revoir la liste des médicaments qui sont remboursés par l'État et de repenser le panier de services couverts par l'assurance-maladie.

Neuvième appui

Avec le soutien de Mme Lamarre, M. Péladeau compte maintenant sur l'appui de neuf députés péquistes. Il dépasse Bernard Drainville, qui en a sept, et Alexandre Cloutier, qui en a trois. Martine Ouellet et Pierre Céré n'ont aucun appui au sein du caucus.

Au cours des derniers mois, la députée s'est dite préoccupée que le Parti québécois demeure un parti social-démocrate. Elle affirme que M. Péladeau, grand patron de Québecor, l'a rassurée.

« Il m'a convaincu que l'éducation, la santé et la langue sont des valeurs importantes et qu'il tient à ce qu'elles soient bien protégées et bien développées », a-t-elle indiqué.