La ministre de la Culture, Hélène David, se dit choquée que le comédien Yves Jacques ait fait un lien entre le Parti libéral du Québec (PLQ) et le groupe armé État islamique (EI), mercredi, lors d'une conférence de presse en soutien à la Cinémathèque québécoise.

« En ce moment, je regarde le monde, et je trouve qu'on assiste à une, comment dirais-je... C'est comme si l'art n'avait plus d'importance. On le voit très bien avec l'État islamique. Et je me demande si le gouvernement libéral n'a pas la même connaissance de l'art pour se permettre de couper dans des choses aussi importantes », a dit M. Jacques, mercredi, lors d'un point de presse.

Ce jeudi, lors de la période de questions à l'Assemblée nationale, à Québec, la ministre David a demandé à la critique du Parti québécois (PQ) en matière de culture, Véronique Hivon, de se dissocier publiquement de ces propos, puisqu'elle se référait à cette même conférence, mercredi, lorsqu'elle la questionnait en chambre.

« L'acteur a comparé le gouvernement Couillard aux membres du groupe armé État islamique, qui ont saccagé des oeuvres d'art en Syrie (...). Si ça n'a pas empêché (Véronique Hivon) de dormir, moi, ça m'a empêché de dormir. Quand on est rendu à comparer notre gouvernement, et implicitement la ministre, à l'État islamique, c'est inacceptable », a déclaré Mme David.

Le comédien Yves Jacques a fait cette déclaration, mercredi, alors que s'unissaient des cinéastes et des employés de la Cinémathèque québécoise pour réclamer un meilleur financement public de l'organisme voué à préserver le patrimoine cinématographique québécois.

À l'Assemblée nationale, le PQ s'est référé aux revendications des employés. Mais « j'ai quelque chose à dire à la ministre, a répondu Véronique Hivon. Yves Jacques et moi, ce sont deux personnes, et je ne suis pas Yves Jacques ».

La période des questions orales de jeudi s'est terminée cet échange.